Gaulthérie odorante ou couchée : mieux comprendre leurs différences

Gaulthérie odorante ou couchée : mieux comprendre leurs différences

Gaulthérie odorante ou couchée : mieux comprendre leurs différences

Vous êtes adeptes des huiles essentielles et des bienfaits de l’aromathérapie ? On vous comprend, nous aussi 😊 ! Mais parfois on a tendance à s’y perdre avec tous ces flacons qui portent des noms (quasi) identiques. Nous allons vous donner un conseil pour ne plus vous tromper : regardez le nom latin. C’est bien grâce à lui que vous ne ferez plus l’erreur entre les différentes lavandes par exemple. Tout comme pour les huiles essentielles de gaulthérie odorante et couchée et leurs différences qui restent subtiles à comprendre. Gaultheria procumbens ou Gaultheria fragrantissima : laquelle choisir ? Et comment les utiliser ? Karandja partage toutes ces informations avec vous !

Botanique : découvrez les différences entre les deux gaulthéries

On a tendance à les confondre, pourtant ce sont bien deux espèces distinctes, mais issues du même genre : Gaultheria. Ces deux gaulthéries appartiennent à la famille botanique des Éricacées. Mais alors, comment les différencier ?

Les points qui les distinguent sont légers :

  • Leur provenance
  • Leur taille

La gaulthérie odorante est une plante qui pousse en plein cœur du Népal. Surnommée wintergreen indien, cette espèce végétale a trouvé sa place près de l’Himalaya. De plus, cette plante est plus haute que sa cousine, donc plus facile à récolter, ce qui lui donne une place importante sur le marché des huiles essentielles. La gaulthérie couchée, quant à elle, provient des montagnes Rocheuses de l’Ouest américain et trouve son apogée dans les terres canadiennes.

Elles possèdent aussi de nombreux points communs, et cela est relatif à leur genre, c’est bien normal. Sachez qu’il existe 200 espèces différentes pour le genre Gaultheria. Mais concentrons-nous sur les deux indispensables de l’aromathérapie.

La gaulthérie odorante et la gaulthérie couchée, malgré leurs petites différences, présentent de nombreuses similitudes au niveau botanique :

  • Les feuilles : elles sont persistantes, cela veut dire qu’elles ne tombent pas pendant l’hiver. Elles sont toujours bien vertes et légèrement teintées de pourpres en dessous. Si on les touche, elles dégagent une odeur particulièrement forte, presque identique à celle de la reine-des-prés. Si vous avez l’occasion de côtoyer cette dernière pendant l’été, vous le savez : on aime ou on n’aime pas son parfum, c’est assez catégorique ! Pour revenir à la gaulthérie, l’huile essentielle est d’ailleurs extraite des feuilles.
  • Les fleurs : elles ne poussent pas en groupe, on dit qu’elles sont solitaires. Au maximum vous pourrez en trouver 3 ou 5 rapprochées. Elles sont blanches ou rose pâle et sont en jolie forme de clochettes.
  • Les fruits : ils ressemblent à des petites baies, mais en réalité on les appelle des capsules. Ce sont des fruits plutôt secs, renfermant plusieurs graines qui s’ouvrent spontanément à maturité. Ils sont même comestibles.

Quelques différences et d’énormes ressemblances : les gaulthéries ne sont donc pas simples à comprendre 😊.

Huile essentielle de gaulthérie couchée et odorante : leurs différences dans la composition

L’huile essentielle est extraite des feuilles de gaulthérie grâce à la distillation, et le résultat obtenu nous montre que, même si botaniquement, elles se ressemblent, leurs compositions en principes actifs diffèrent légèrement.

 

L’odeur camphrée et boisée est commune aux deux, et vous ne pourrez pas les différencier juste en les sentant, c’est une mission impossible 😉. 

 

C’est seulement avec le chémotype que l’on peut observer la composition de chaque huile essentielle, et c’est grâce à lui que l’on peut constater quelques variations entre les deux.

Le chémotype des huiles essentielles : qu’est-ce que c’est ?

Pour vous expliquer le plus simplement possible ce qu’est un chémotype, nous allons le faire avec une image parlante : imaginez que vous cuisinez avec différentes herbes et épices pour donner du goût à vos plats. Chaque herbe ou épice a un goût spécifique qui provient des différents composés chimiques qu’elle contient. Par exemple, le basilic a un goût différent du thym, car ils ont des compositions chimiques bien distinctes.

 

Eh bien, c’est un peu pareil avec les huiles essentielles. Elles sont extraites à partir de plantes et contiennent une multitude de molécules. Ces dernières déterminent l’odeur, le goût et les propriétés thérapeutiques de chaque huile essentielle.

Pour trouver la molécule dominante de chaque espèce végétale, la plante passe donc par une analyse en laboratoire que l’on appelle la chromatographie. Celle-ci nous révèle les différentes molécules présentes ainsi que leurs quantités. La molécule largement dominante déterminera donc le chémotype. Par exemple, prenons le thym, il possède plusieurs variétés donc plusieurs chémotypes : thym à linalol ou thym à thujanol. Le linalol et le thujanol correspondent chacun à la molécule dominante permettant de déterminer le chémotype de la plante.

 

Une fois la plante distillée, nous réalisons une chromatologie. Ici nous étudions les molécules des espèces végétales : ce sont tout simplement les principes actifs. Cela nous permet de tirer le meilleur parti des propriétés thérapeutiques de chaque plante et des utilisations possibles. Il faut savoir que différents critères peuvent influer sur la chromatologie, et donc l’intensité des principes actifs des huiles essentielles, comme le lieu de culture de la plante, le climat, la composition du sol, la méthode d’extraction et la période de récolte.

 

Pour trouver la molécule dominante de chaque espèce végétale, la plante passe donc par une analyse en laboratoire que l’on appelle la chromatographie. C’est de cette manière que l’on obtient le chémotype. C’est en quelque sorte la carte d’identité de la plante aromatique analysée, et c’est grâce à cette analyse que l’on peut comprendre la composition des huiles essentielles.

Comprendre le chémotype d’une huile essentielle nous permet de tirer le meilleur parti de ses propriétés thérapeutiques et des utilisations possibles. Il faut savoir que différents critères peuvent influer sur le chémotype, comme le lieu de culture de la plante, le climat, la composition du sol et la période de récolte.

Le chémotype de l’huile essentielle de gaulthérie odorante et de la gaulthérie couchée

Pour les deux gaulthéries, l’huile essentielle est quasiment monomoléculaire avec plus de 96 % de salicylate de méthyle. Ensuite, grâce au chémotype, on constate de légères différences, mais qui sont en quantité infime :

  • La gaulthérie couchée contient un peu d’alpha-pinène et du linalol.
  • La gaulthérie odorante contient d’autres esters, des phénols comme l’eugénol, ou encore des aldéhydes.

C’est cet ensemble de molécules qui dicte les principes actifs des huiles essentielles et par conséquent leurs propriétés.

Les propriétés de l’huile essentielle de gaulthérie

Bien que légèrement divergentes au niveau botanique et du chémotype, les propriétés des huiles essentielles de la gaulthérie odorante et de la gaulthérie couchée sont similaires et c’est la présence de salicylate de méthyle qui leur apporte tous leurs bienfaits :

  • Anti-inflammatoire : elle agit sur les rhumatismes et l’arthrose
  • Analgésique : l’alliée parfaite des crampes et des contractures
  • Fébrifuge : elle aide à combattre la fièvre

L’huile essentielle de gaulthérie est puissante et doit donc être utilisée avec précaution.

 

 

Envie de découvrir l’huile essentielle de gaulthérie odorante de Karandja ?

Utiliser la gaulthérie couchée ou odorante en toute sécurité

Son odeur camphrée et forte a tendance à rebuter certaines personnes. Pourtant, utilisée à bon escient, elle sait se montrer indispensable. Comme pour toutes les huiles essentielles, il est essentiel de respecter certaines règles pour l’utiliser :

  • Cette huile essentielle est interdite aux enfants de moins de 12 ans.
  • On déconseille son utilisation chez les femmes enceintes et qui allaitent.
  • Sa composition riche en salicylate de méthyle fait qu’elle ne doit pas être utilisée chez les personnes allergiques à l’aspirine.

L’huile essentielle de gaulthérie s’utilise toujours par voie cutanée, c’est vraiment la seule qui est conseillée. Que ce soit pour des crampes, des courbatures ou des problèmes d’arthrose, nous vous conseillons de la diluer dans de l’huile végétale afin de « casser » un peu l’odeur et pour pouvoir l’appliquer plus facilement, surtout sur de grandes surfaces.

Certains macérats huileux se prêtent parfaitement à l’emploi de l’huile essentielle de gaulthérie grâce à leurs propriétés :

Toujours respecter les doses prescrites, c’est primordial pour utiliser l’huile essentielle de gaulthérie en toute sécurité. Alors comme d’habitude, nous vous conseillons de vous rapprocher d’aromathérapeutes pour vous guider au mieux dans l’utilisation des huiles essentielles. D’ailleurs, vous pouvez rechercher un professionnel dans votre département depuis l’annuaire des thérapeutes.

Huile essentielle de gaulthérie odorante ou couchée, quelles différences ? On pense parfois qu’il suffit de lire le nom français d’un flacon d’aromathérapie pour savoir de quelle plante il s’agit. Mais comme vous l’avez vu, il est important de toujours se référer au nom latin : Gaultheria procumbens ou Gaultheria fragrantissima. Pour la gaulthérie, si vous faites erreur, il n’y aurait pas d’impact comme les propriétés sont similaires. Par contre, cela pourrait être beaucoup plus embêtant si vous confondez la lavande fine et la lavande aspic qui n’ont pas les mêmes propriétés. Rappelez-vous toujours : ce sont des plantes, mais elles ne sont pas sans danger si l’on n’apprend pas à les utiliser, et c’est particulièrement vrai en aromathérapie où il s’agit d’un concentré de principes actifs. Collaborer avec les trésors de la nature, cela demande de l’apprentissage, mais aussi du temps. En tant qu’explorateurs du végétal, nous y consacrons tout le nôtre !

Sources 

  • 300 plantes médicinales de France et d’ailleurs — Claudine Luu — Éditions Terre vivante

  • Ma bible des huiles essentielles — Danièle Festy — Éditions Leduc

 

Toutes les données des articles du blog et de la newsletter de Karandja sont puisées dans des ouvrages de référence et traditionnels autour des plantes et des soins naturels. Elles n’ont pas pour but de remplacer l’avis médical dispensé par un médecin en ce qui a trait aux problèmes d’ordre médical, y compris le diagnostic.

 

 

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